RETOUR Par un communiqué qui vient d’être envoyé aux médias, le Collectif-RSV nous apprend que le Dr Vincent Bettschart revient au sein de l’Hôpital de Monthey. Il vient d’y être « agréé ». Auparavant, il avait écopé, par le Département de Mme Esther Waeber-Kalbermatten, d’un blâme assorti de 5000 francs d’amende. Quand c’est fini, ça recommence! On n’a jamais le temps de s’ennuyer dans le domaine de la santé valaisanne.
PJ Investigations vous reproduit l’intégralité du communiqué qui vient de nous parvenir. Il est fait référence à certains rapports que vous trouverez en lien – et en intégralité – dans cet article: http://www.pjinvestigation.ch/?p=4655. Commandez ou relisez « Devoir d’inventaire » pour approcher une nouvelle fois un dossier que l’on espérait terminé.
Un mot de l’historique
La gravité des problèmes rencontrés par le Réseau santé Valais (RSV) et la mauvaise image qui s’en est suivie fut pour une bonne partie liée à l’activité du Dr Vincent Bettschart, alors médecin-chef du Département de chirurgie de l’Hôpital de Sion. Ceux qui en douteraient consulteront avec profit le bilan de ce chirurgien, qui occupe l’expertise indépendante du professeur belge Houben, accablante pour le Dr Bettschart ou, à défaut, le résumé dressé par l’un des membres de notre Collectif, en fichier annexe. Pour le grand public, les exploits du chirurgien amateur de sports et opérant devant des événements sportifs ont animé une véritable saga de par le monde.
Après les nombreuses dénonciations et autres témoignages, le RSV décidait de se séparer du Dr Bettschart. Par élégance, on lui demanda de démissionner pour lui épargner les affres d’un licenciement.
Par la suite, perdant son titre de professeur, le Dr Bettschart essaya notamment de se faire engager aux Hôpitaux de la Broye. Las ! L’opposition massive des anesthésistes eut raison de ses tentatives.
L’incroyable vient de se produire : celui qui avait été écarté du RSV en 2014, le Dr Vincent Bettschart, refait maintenant surface à l’Hôpital de Monthey, où il est « agréé » !
CV complété du Dr Bettschart : blâme et amende !
Mais, entre-temps, le docteur a étoffé son curriculum vitae d’une belle page. En effet, suivant en cela le préavis de la Commission de surveillance des professions de la santé, alertée par la plainte d’un patient, le Département dirigé par Mme la Conseillère d’Etat Waeber-Kalbermatten a adressé au Dr Vincent Bettschart un blâme assorti d’une amende de 5’000 fr. Il ne s’agissait ni plus ni moins que d’une violation des règles médicales. Une faute professionnelle aux conséquences graves et pénibles pour le patient. En plein désarroi, ce dernier s’est résolu à mettre son destin en d’autres mains, qui ont su le tirer de ce mauvais pas.
Comment est-ce possible ? Qui est responsable de ce camouflet à la face du Valais ?
Dans cette circonstance, notre Collectif se doit d’attirer l’attention des responsables de la Santé en Valais.
Le retour de ce chirurgien sur nos terres, Madame la Conseillère d’Etat, est sans doute plus grave que l’arrivée d’un survivaliste, que vous avez su traiter avec diligence et détermination. Comment un tel camouflet à la face du Valais est-il possible ?
Le monde politique restera-t-il muet devant cet affront que nous inflige le canton de Vaud et qui laisse bien augurer de la future collaboration dans laquelle nous engouffrons force millions ? Le Valais fera-t-il œuvre « d’aplaventrisme » face à l’attitude cavalière de son voisin ?
Il est en effet probable que les forces médicales vaudoises stationnées et centrées sur le CHUV, considérant l’Hôpital de Monthey comme appartenant au réseau du futur hôpital Riviera-Chablais à Rennaz, aient eu l’outrecuidance de nous faire un enfant dans le dos. Cela ne nous étonnerait qu’à moitié, ayant souvenance du lynchage médiatique du Valais que le professeur Nicolas Demartines, directeur du Département de chirurgie du CHUV avait fait le 19 février 2014 au micro de Rhône FM !
Il est vrai que dans le Conseil de cet établissement siège encore le Dr Georges Dupuis, dont on sait exactement la large responsabilité qui fut la sienne dans la dérive et le dévoiement du RSV, ainsi que l’allégeance qu’il prête de temps immémoriaux à la médecine vaudoise. On se demande au passage comment on peut encore lui confier le soin de nous représenter dans ce Conseil ?
Le Valais doit se défendre
Autres questions encore à l’endroit de la ministre de la Santé valaisanne : le Valais est en droit de vous demander, Madame la Conseillère d’Etat, quel fut votre rôle dans cette manœuvre, de vous demander si vous étiez au courant, vous qui avez signé le blâme mentionné ci-dessus. De vous demander, Madame, si les autorités qui gouvernent l’HVS ont participé aux discussions qui ont abouti au retour du Dr Bettschart ou ont été consultées ? De vous demander si, cas échéant, une discussion au plus haut niveau entre vous et votre homologue vaudois est intervenue sur cette décision ? Dans la négative, il nous paraît non seulement souhaitable mais indispensable qu’une telle discussion ait lieu et qu’une mise en demeure lui soit assignée de manière à casser cette odieuse manœuvre. Il ne conviendrait pas qu’un simple conseil d’établissement puisse imposer son arbitraire au signataire d’une convention intercantonale établie dans le respect des prérogatives de chacun.
Pour le Collectif-RSV, Jean-Claude Pont.