TOMBE SUR QUELQUES OS   J’ai rédigé une page « ossuaires » pour le tome 2 de mon Guide sur le Valais, surtout concernant le Haut-Valais. Mais celui de Grd Saint-Bernard possède quelques particularités… sur carte-postale!

Jusque vers les années 50, on pouvait entrer dans l’ossuaire du Grd Saint-Bernard. Les groupies de trucs morbides se régalaient! Car on y mettait en scène tous les cadavres gelés récupérés aux alentours et que les familles s’abstenaient de réclamer. Puis, on les laissait se momifier.

Ensuite, on a muré les lieux... Il reste ces deux cartes-postales qui étaient en vente à l’hospice. Je me demande à qui on pouvait bien envoyer ça!? A son taxateur d’impôts, à sa belle-mère, à son patron?

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Ceci m’a joyeusement rappelé une fiche que je n’avais pas utilisée pour le tome 1 du Guide et que je ne mettrai pas non plus dans le 2…  Je vous laisse en sa compagnie.

Haut-Valais/Fiche 15

Lieu : Saas-Almagell

Titre : Comment savoir la religion d’un mort

De nos jours, connaître la religion d’une personne décédée ne demande pas de profondes investigations. On regarde ses papiers d’identité ou on appelle sa famille. Comment obtenir ces renseignements autrement et dans d’autres siècles ? A Saas-Almagell, on avait une méthode particulière lorsqu’on trouvait un mort anonyme. Le genre pauvre promeneur-contrebandier saisi par le froid et qui décède sur la commune.

Le soir, on le mettait en équilibre sur le mur du cimetière. Au matin, on avait la réponse. Si le défunt était tombé dans le cimetière, il était catholique et méritait une digne sépulture. Si ce n’était pas le cas, il s’agissait d’un hérétique.

Saas-Almagell, qui se présente «comme LA perle des villages de montagne» (dans le Haut-Valais, le mot «perle» semble touristiquement très utilisé), détient un fort attrait pour les fanatiques de ski. Depuis 1994, le champion de ski Pirmin Zurbriggen et sa femme ont repris l’hôtel fondé par son père en 1967. La fille aînée Esther a pris la relève. Pirmin passe une fois par semaine en ces lieux.

Ah oui, le cimetière n’est vraiment pas loin de l’hôtel.

Joël Cerutti

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