SOUSTRACTIONS   Lors d’un procès, la justice reconnaît son bon droit à Narcisse Praz. Victoire? Cela se gâte lorsque tombe la question des frais. Et là, comme d’habitude, la justice se met aux abonnés très absents. Même si vous gagnez, vous perdez beaucoup d’argent…

Autre «anecdote». Une ancienne gérante de magasin, licenciée parce que voleuse, essaye de se «rattraper» au vol (c’est le cas de le dire!) en demandant des dommages-intérêts pour licenciement abrupt: c’est sa seule façon d’échapper à la plainte pénale, en prétendant que les objets et l’argent dérobés l’avaient été en pure légitimité en vertu du fameux Droit de Rétention. Ok. D’accord. Moi, ça ne m’intéresse pas de t’envoyer en prison, Martine. Pas du tout. Par contre, je maintiens que tu es une voleuse et je l’écris.

La plaignante est déboutée en justice, on reconnait mon bon droit. Un fois n’est pas coutume.

La Justice est à l’équité ce que le crachat en plein visage est à l’amitié.

Oui, mais voilà. Le jugement prévoit que la demanderesse, la gérante, outre les frais de justice qu’elle devra assumer, doit me payer une indemnité pour mes propres frais d’avocat de fr. 800. Ah? Ah bon? Mais moi, j’ai dû payer plus de 2000 francs à mon avocat. Et la différence, Monsieur le juge, où la prendrai-je?

Ainsi, non content d’avoir été volé par ma gérante, non content d’avoir perdu des journées et des journées en consultation chez mon comptable, chez mon avocat pour préparer le procès, je dois supporter cette différence-là ?

Eh oui ! C’est ça, la «Justice». Autant dire que la Justice est à l’équité ce que le crachat en plein visage est à l’amitié.

Narcisse Praz

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