COUPS DE POUSSES (40) Merci à Frédéric Bobin d’avoir attiré notre attention sur Gauvain Sers. Né à Limoges le 30 octobre 1989, Gauvain grandit en Creuse, aux côtés de sa mère, de son père – professeur de mathématiques – et de ses trois frères. Un baccalauréat scientifique en poche, il part de la maison familiale à l’âge de 16 ans pour s’installer à Paris, où il entre en prépa scientifique. Après avoir passé les concours des Grandes Ecoles, il intègre l’ENSEEIHT, école d’ingénieur toulousaine.
Durant son cursus, Gauvain Sers commence à écrire des textes, les accompagnant à la guitare. En 2009, il joue pour la première fois ses compositions devant un public, lors d’une scène-ouverte au Bijou, salle réputée à Toulouse. Quelques mois plus tard, il participe à un concours en Limousin, où il est sélectionné pour jouer sur la scène de l’Espace Culturel Yves Furet, à la Souterraine, dans des conditions professionnelles.
En 2011, il part vivre un semestre à Montréal, où il approfondit son jeu de guitare et continue à écrire avec ardeur. A son retour, il valide son diplôme d’ingénieur. Après ses premiers entretiens d’embauche, Gauvain décide soudain de cesser la recherche d’un emploi dans ce domaine, et se lance dans ce pour quoi il est vraiment passionné et convaincu d’être fait, la musique. La Chanson.
Dès lors, Gauvain s’installe à Paris, où il commence une formation d’auteur-compositeur-interprète à l’ACP la Manufacture Chanson, et étoffe son répertoire. Il enchaîne alors les concerts dans les bars à chansons et les salles de la capitale. Il enregistre également son premier EP 7 titres courant 2013.
Entre 2013 et 2015, Gauvain Sers effectue de nombreux concerts dans des salles parisiennes réputées de la Chanson Française (Les Trois Baudets, Le Connétable, Le Limonaire), mais également de grandes premières parties comme celle d’Yves Jamait au festival Nuits de Champagne, et de La Rue Kétanou au Centre Culturel de La Souterraine. Il remporte également le premier prix du concours Chansons de Paroles à Mouhet, et effectue son premier passage radio dans l’émission Café Musique, d’une heure, de Didier Simard sur France Bleu Creuse.
Pour Gauvain, 2015 est riche en rencontres et en émotions : sélectionné au festival Chanson de Café à Pornic, lauréat du prix du public et du prix Conseil Général auCarrefour de la Chanson à Clermont-Ferrand, il remporte également le prix du public duTrophée Poèmélodies. Il monte un spectacle, aux côtés de ses deux acolytes Missonne etJePh, pour dénoncer la disparition des cabarets parisiens et soutenir la chanson à messages : Paris n’est pas mort, qui se jouera pendant un mois au Connétable. Tout en préparant son premier album (sortie 2016) et en tournant son premier clip, Gauvain continue d’écumer les scènes de l’hexagone, notamment en première partie des Wampasaux nuits d’été de Guéret ou au Limonaire pour sa rentrée parisienne.
Son enfance aux côtés de son père, amoureux de chanson française, lui a permis dès son plus jeune âge de se forger une grande culture musicale. Gauvain puise son inspiration dans les tracas du quotidien avec tendresse, humour, nostalgie, révolte. Le résultat est une guirlande de chansons, pleines d’images, traitant du temps assassin, du sourire des politiques, d’amours déçus ou triomphants. Il parvient avec les mots à capter ces petits moments de vie qu’on a tous vécus. Sur scène, Gauvain s’inspire des plus Grands de la chanson (Jean Ferrat, Renaud, Allain Leprest…) , avec lesquels il a grandi «dans la bagnole de son père».
Pascal Schouwey