LIVRE OFFERT Le livre «Devoir d’inventaire» sur la pétaudière du Réseau Santé Valais permet de revenir aux sources d’un autre dossier, celui de Nicole Dubuis, que le ministère public valaisan a tenté de classer. Le mardi 3 avril 2018, le Tribunal cantonal a donné ordre de poursuivre l’enquête autour d’une opération qui s’est soldée par la mort de cette patiente du Dr Vincent Bettschart au printemps 2013. Sorti en septembre 2015, « Devoir d’inventaire » a été complété en février 2016 par une trentaine de nouvelles pages. Avec des contributions de Philippe Morel et de Jean-Claude Pont. Une édition « collector » que nous vous OFFRONS ce 4 avril 2018. TELECHARCHEZ LE PDF EN CLIQUANT ICI: Devoir d’inventaire, deuxième édition
Le 30 avril 2015, face au Grand Conseil, Monsieur le Conseiller d’Etat Maurice Tornay a présenté des excuses. Aux lanceurs d’alertes. Sans les citer de façon nominative. «Si j’avais pu, j’aurais dû être plus attentif», concède-t-il. Il évoque la façon dont il a traité les alarmes du Dr Daniel Savioz, en janvier 2010, l’avertissant d’un problème de qualité dans la chirurgie viscérale hautement spécialisée. Sa réaction de l’époque ayant été de mettre à la porte l’outrecuidant médecin, en s’appuyant sur une « expertise » qui n’en était pas une.
Le Nouvelliste, au lendemain du 30 avril 2015, accorde six lignes de réaction au Dr Daniel Savioz, le déclencheur de tous les séismes qui ont secoué le RSV durant cinq ans. Je trouve ceci un peu court… Je propose un long article sur le site de PJ Investigations. Le Dr Daniel Savioz préfère… un livre et me donne libre accès à toutes ses archives. A savoir huit classeurs fédéraux, des jours et des jours de lecture, des pages et des pages de notes car les documents ne sortent pas de chez lui. Me voilà paré pour des entretiens estivaux qui vont nous prendre des semaines et des semaines de versions sans cesse affinées. Et relues aussi par un Maître qui souhaite nous éviter de futurs procès…
Ce «Devoir d’inventaire» se révèle vital et nécessaire pour notre canton. Il ne s’agit plus d’un livre de combat mais bien de constats. Je voulais comprendre les rouages qui ont conduit à ces déplorables suites d’erreurs.
En avril 2015, le rapport de la Commission d’Enquête Parlementaire (CEP) n’était pas très tendre au sujet de Monsieur le Conseiller d’Etat Maurice Tornay. Qui ne semble pas avoir tiré les conclusions qui s’imposaient. Cinq ans plus tôt, face aux journalistes, au Parlement, il a brandi une expertise plutôt bidon. Comme ici, le 25 février 2010, lors d’une conférence de presse où a été prise cette sublime photo qui dit tout:

En tant qu’organe de surveillance, Monsieur le Conseiller d’Etat Maurice Tornay n’a pas pris les décisions adéquates aux moments opportuns. A la lecture des 99 pages de la CEP, certaines voix ont demandé la démission de celui qui dirigeait alors le Département des finances, des institutions et de la santé (DFIS). Sa réplique, que l’on peut voir dans des émissions de Canal 9 ou de la RTS, nous montre bien que Monsieur le Conseiller d’Etat Maurice Tornay n’a pas l’acte de contriction facile. Il suffit de voir cette interview pour le comprendre :
http://canal9.ch/valaisans-pourront-juger-objectivement-si-maurice-tornay-est-un-meurtrier/
Malgré les propos étayés de la CEP, Maurice Tornay reste fidèle à la ligne adoptée dès son intervention, pardon, son homélie du 12 mars 2010.
http://vs.recapp.ch/viewer/#/detail/2010-03-12-am_29_25?deputy_id=449&legislature_id=1http://
Ce qui n’a pas manqué de poser plein de questions dès la session parlementaire suivante, en mai 2010… Dès la page 324, cela ne manque pas de piquant…
Dès lors, les expertises et les rapports se sont enchaînés :
Celui de la COGEST (mars 2011):
Un audit coûteux qui s’est abstenu d’aller examiner les dossiers dénoncés par le Dr Savioz (avril 2011):
L’expertise Houben (mars 2014) et son résumé par Jean-Claude Pont :
Le rapport de la CEP (avril 2015):
En mai 2015, Jean-Claude Pont effectuait une synthèse de l’Action du Collectif pour le Réseau Santé Valais:
PJI vous remet en ligne tous ces documents car ils sont souvent cités dans «Devoir d’inventaire»…
Le système de notre santé montre a montré quelques signes d’une remise en question. Le chapitre 4 de notre ouvrage esquisse même quelques contours d’un futur où le Valais retrouverait ses marques. On peut évoluer après les départs nécessaires – mais bien trop tardifs – de personnes inadaptées à la qualité de notre santé. Entre temps, depuis février 2010, que de morts inutiles, de millions perdus pour le canton du Valais. L’affaire de Nicole Dubuis (http://www.pjinvestigation.ch/?p=9218) , qui débute en avril 2013, se situe dans cette problématique. Le combat de cette famille mérite cette édition numérique de « Devoir d’inventaire ».
Joël Cerutti
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