PAS DE MOTIFS?  Maurice Tornay, conseiller d’Etat valaisan jadis en charge de la santé, a écarté ce 11 avril 2015 l’éventualité d’une démission. « Ce n’est pas moi qui ai tenu le scalpel », a-t-il dit durant le 19:30 sur la RTS, Oui, mais il avait le pouvoir de l’arrêter. Ce qu’il n’a pas fait.

Difficile de rester de marbre face à l’interview de Maurice Tornay, hier soir, durant le 19:30 de la RTS. Durant 4 minutes et 13 secondes, le Conseiller d’Etat valaisan Maurice Tornay a réalisé ce qu’il sait le mieux faire: très mal communiquer.

http://www.rts.ch/play/tv/le-19h30/video/maurice-tornay-mis-en-cause-les-precisions-de-maurice-tornay-depuis-sion?id=6694349#t=254

Dans un phrasé et un français aléatoires, il a écarté toute démission après les conclusions de la Commission d’enquête parlementaire sur le Réseau Santé Valais (RSV). Dès la page 19, ce rapport final – publié le mercredi 8 avril – déroule une chronologie implacable qui souligne une piètre gouvernance.

(Rapport final de la Commission d’enquête)

Les manquements ne donnent lieu à aucune échappatoire. Dans ce dossier, tel que l’ont dit les lanceurs d’alerte, tel que je l’ai écrit depuis cinq ans, les alarmes du professeur Daniel Savioz ont été ignorées, minimisées, ramenées à des querelles de personnalités et de pouvoir. Pour mémoire, un article rédigé voici trois mois sur notre site et que je rends accessible hors abonnement:

http://www.pjinvestigation.ch/?p=2638

Ce 11 avril 2015, Maurice Tornay, face caméra, s’est dit plusieurs fois « un homme responsable » mais « Ce n’est pas moi qui ai tenu le scalpel à l’hôpital ». Oui, cela vaudrait mieux. Par contre, en tant qu’autorité de surveillance, le Conseiller d’Etat valaisan avait le pouvoir de stopper la main qui le tenait.

Et ce qui me frappe, me choque et me révolte – par dessus tout – c’est l’absence d’excuses ou, au moins, de pensées envers les personnes qui ont souffert des agissements passés du RSV. Comme lors des multiples conférences de presse données jadis par les divers et ex-pontes de la structure, pas la moindre compassion envers les familles qui ont perdu une ou un proche par manque de compétence dans divers domaines. Pour moi, cela en dit long.

Joël Cerutti

Photo: Capture d’écran, 19:30, 11 avril 2015.

2 réponses

  1. Je suis un homme qui est révolté par les agissements de la république bannière du valais.
    Mais si vous vous moquez du français approximatif de quelqu’un en interview en direct essayez de ne pas faire de fautes dans votre propre présentation.

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