COUPS DE POUSSES (27) Nous continuons à explorer la sélection fair 2016. Après Agua Roja dont nous vous avons parlé il y a quelques jours, voici une découverte qui va vous ravir. Broken Back.
Son titre Happiest Man On Earth est un bijou qui devrait séduire les dancefloors. Le clip qui l’accompagne est une pure merveille de finesse, de drôlerie et de talent. Tout commence sur la côte ouest de la France, à Saint-Malo. Jérôme, qui deviendra Broken Back, est né et a grandi dans le paysage des plages bretonnes. Il joue ses premières notes alors qu’il est encore enfant. Il apprend la musique classique et le jazz sur un instrument rare, le tuba.
A 23 ans, Jérôme crée deux start-up et un brillant avenir semble tout tracé. Mais en 2012, il se déplace une vertèbre, est immobilisé pour plusieurs mois. L’occasion est belle de ressortir sa guitare. Jérôme écrit et compose son premier titre. Et lorsqu’il partage ses démos en ligne, les réactions son très favorables. A tel point que des DJs de renom (Klingande, Kygo, Thomas Jack) lui proposent des collaborations.
Au même moment, des opportunités de levées de fonds se font jour pour ses strat-up et des business angels s’y intéressent. Mais Jérôme décide d’embrasser sa carrière musicale naissante.
Une carrière qui connaît un premier jalon important avec la publication d’un EP quatre titres, Dear Misfortune, Mother of Joy. Mixé par Broken Back, Pierrick Devin et N’to, les quatre titres de ce EP sont des hymnes à la génération des années 90. Tout a été enregistré dans une chambre d’étudiant (et ça sonne terriblement bien), pas de studio professionnel, pas de musiciens additionnels. C’est du 100% fait maison.
Ce premier EP ressemble à une mélodie sans frontières (écoutez Happiest Man on Earth et vous aurez envie de visiter le monde entier, le sourire aux lèvres), incarnant une génération qui ne supporte pas les barrières entre les continents. Une génération rayonnante, née sur les cendres de la crise, mais qui déborde pourtant d’optimisme. Une génération vers laquelle il serait peut-être bon de se tourner.
En tout cas, ce qui est certains, c’est que Broken Back a un bel avenir. Et les radios devraient se jeter sur Happiest Man On Earth, tube potentiel, mélodie imparable, bref, une pépite.
Pascal Schouwey