HORREUR DE L’HORAIRE  On connait la question rituelle : « Que faisiez-vous dans la nuit du…. ? » C’est une question légitime quand les enquêteurs connaissent le jour et l’heure du crime. Elle devint absurde quand on est incapable de fixer une date.

C’est pourtant le cas dans l’affaire Légeret. L’accusation a fixé le crime au samedi 24 décembre 2005 en milieu de journée, sous prétexte qu’un paquet postal a été vu devant la porte de la maison à ce moment là, signifiant ainsi que si la pauvre dame ne l’avait pas ramassé, c’est qu’elle était déjà morte !

Pensez-vous que le juge d’instruction Chatton et le procureur Cottier aient éclairci ce point ? Que dalle !

Premier détail qui tue l’accusation : le 24 était un samedi et la Poste ne livre pas les paquets ce jour-là ! Pensez-vous que le juge d’instruction Chatton et le procureur Cottier aient éclairci ce point ? Que dalle !

Pour les médecins légistes, la date de la mort est impossible à préciser, vu l’état des corps. Et donc les meurtres ont pu être commis dans une fourchette de plusieurs jours, menant jusqu’au début janvier.

Croyez-vous que l’instruction a vérifié les alibis des suspects sur tous ces jours ? Macache bono, oui !

Croyez-vous que l’instruction a vérifié les alibis des suspects sur tous ces jours ? Macache bono, oui ! Non seulement, ils ne l’ont même pas demandé à François Légeret, mais surtout ils se sont bien gardés d’enquêter pour savoir ce que fabriquaient les autres proches de la famille durant toute cette période !

Et le coupable est…

Plusieurs faits démontrent que Marie-José Légeret était une mystique qui fréquentait des «églises» plus que suspectes, notamment en Inde. Autre bizarrerie, cette femme solitaire ne téléphonait que très rarement. Pourtant, peu avant les faits, elle a eu plusieurs conversations avec des Slaves de la région zurichoise. Lesquels ont prétendu à la police que si leur numéro figurait dans le portable de Marie-José, c’était suite à «des erreurs !».

Imaginez-vous que la police vaudoise a cherché à en savoir plus sur ces gaillards ? Rien du tout !

Il n’y avait que huit appels sur cette période, dont trois «faux numéros» ! Cherchez l’erreur ! Imaginez-vous que la police vaudoise a cherché à en savoir plus sur ces gaillards ? Rien du tout !

Le frère de sang de Marie-José, qui ne veut pas que la presse publie son prénom, a, dès qu’il a appris les meurtres, désigné son frère adopté comme le coupable. Petit détail : il savait juste qu’il y avait deux morts dans la maison. Parmi eux, il eut été possible que l’un d’entre eux soit François. Cela n’a pas fait tilt chez les policiers.

Le juge a gobé l’histoire sans se poser de questions.

Mieux encore, il a convaincu le juge Chatton de la culpabilité de François Légeret en expliquant que sa femme «avait fait un rêve» dans lequel elle «avait vu François agir !».

Le juge a gobé l’histoire sans se poser de questions.

Marina, l’amie de Ruth Légeret, est celle qui a été massacrée avec le plus de sauvagerie. Elle aussi avait des problèmes avec sa famille. Croyez-vous que nos fins limiers vaudois se soient intéressés à cette piste ? Evidemment non !

Cherchez la femme!

Où et comment ces deux malheureuses femmes ont été tuées ? Les enquêteurs n’ont jamais résolu cette question, pourtant assez essentielle. Ces crimes pouvaient-ils être réalisés par une personne seule ? Pas de réponse. Où est passé Marie-José ? Mystère et boule de gomme.

Patrick Nordmann

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