HOUSE OF CARDS MADE IN WALLIS   Le docteur K. est le personnage principal de ce petit roman politique. Valaisan, catholique, docteur en droit orgueilleux et pervers narcissique, il raconte avec franchise et cynisme les secrets des Gouverneurs. L’Amérique a son « House of Cards », le Valais va découvrir « Les secrets des Gouverneurs ».  Un mode d’emploi détaillé – vécu de l’intérieur – pour apprendre à tordre la loi et remplir son compte en banque en toute quiétude…

Note de PJ Investigations

L’auteur des « Secrets des Gouverneurs » est venu nous proposer, voici quelques semaines, ce petit roman sur une clé USB. L’oeuvre porte le sous-titre de « Volume 1, le poison ». C’est-à-dire qu’il y aura une suite, un volume 2, qui proposera un antidote. Sinon, ce constat devient trop évident, presque facile,. Pour nous, des solutions doivent émerger.

Cette idée se situe bien dans la ligne que notre agence veut progressivement mettre en oeuvre. Car, au gré des futurs épisodes de ce livre, vous allez apprendre l’art et la manière de jongler avec les règlements. Le premier épisode de ce jour démarre calmement, mais, plus nous allons avancer dans l’intrigue, plus vous comprendrez mieux certaines choses. La démonstration ne manque pas de panache, vous verrez!

Méticuleux, le rédacteur des « Secrets des Gouverneurs » a rédigé trois versions avant de nous donner,  voici quelques jours,  l’autorisation de le mettre en ligne sous forme de feuilleton.

Le docteur K. mène conduit ce « docu-roman », il est la synthèse de personnalités toujours en actives qui se reconnaîtront peut-être…

Sur la future quatrième de couverture, notre auteur précise: « Le docteur K. explique avec une fierté non dissimulée ses meilleurs coups : le détournement de la loi sur l’aménagement du territoire, le contournement de la loi sur les marchés publics et l’infiltration des institutions démocratiques. Il détaille avec ironie les méthodes de sabotage des lois et éclaire les zones obscures du droit cantonal.  A travers ses pensées nauséabondes et sa vision étroite de la société, on perçoit l’archétype de l’homme déshumanisé par le pouvoir et l’avidité.  Inspiré de faits réels, ce livre met en scène un des plus grands scandales de la démocratie valaisanne, alors que le canton fête son bicentenaire. »

Vous vous en doutez, l’auteur connaît TRES BIEN ces arcanes, il les a vécues de l’intérieur. Il s’en explique dans les lignes qui suivent:

Avant-propos

Par mon travail, j’ai eu l’occasion de côtoyer et d’observer pendant des années les élites politiques et économiques de ce canton. Je pensais y trouver le nectar et j’y ai souvent rencontré la lie. J’imaginais ces élus animés par la conviction de la défense des intérêts publics et j’y ai découvert des individus peu scrupuleux, avides de pouvoir et d’argent, s’asseyant sur les principes fondateurs de nos institutions. J’ai vu le sort réservé à ceux qui ont fait appel à la justice pour dénoncer ces actes.

Ici ou ailleurs, les lanceurs d’alertes ne sont souvent reconnus qu’à titre posthume. Regardez Julian Assange, brillant fondateur de Wikileaks, cloîtré depuis deux ans à l’ambassade d’Equateur à Londres, et Bradley Manning, un de ses informateurs, condamné à 35 ans de prison pour trahison. Voyez Edward Snowden, le traître de la NSA, réfugié en Russie… Il ne fait pas bon s’opposer aux puissants ici-bas.

Dès lors, comment dénoncer ces actes, mais aussi les pensées les plus perverses et les plus intimes de ces dirigeants déviants ? Car au-delà des actes, c’est la manière de penser de ces individus qui représente à mon sens le plus grand danger pour notre fragile démocratie. J’ai dû me rendre à l’évidence : il fallait revêtir les habits salis de ces notables, enfiler leur peau moite, et se mettre à penser comme eux, pour pouvoir dire au Valais tout haut ce qu’ils pensent tout bas.

Il fallait le faire sous une forme romancée pour déjouer les contre-attaques et fournir assez de détails pour convaincre le lecteur que tout ceci est bien tiré de faits réels. Il fallait qu’un simple citoyen prenne la plume et le temps pour révéler les secrets des Gouverneurs. Dont acte.

L’auteur, septembre 2014

(Ici commence la partie rédigée par le Dr K. – NDLR)

Communales et conflits d’intérêts

Permettez-moi de commencer cet ouvrage par un court texte d’un politicien qui fait preuve d’une franchise peu commune dans notre canton féodal.

«Cette année d’élections communales impose quelques réflexions relatives à l’indépendance des élu-e-s. Car, bien plus qu’à d’autres échelons institutionnels, l’élu communal peut tirer un profit immédiat de son mandat, cela souvent sans aucune transparence. L’intérêt général et l’intérêt personnel, notamment financier, s’entremêlent parfois à la limite de la corruption. Être élu pour se servir est une réalité que personne n’avouera, mais une réalité quand même !  Les exemples ne manquent pas. Quand un président – entrepreneur, financièrement intéressé par le développement des résidences secondaires, fait tout pour éviter de finaliser un plan d’aménagement du territoire restrictif, on doutera de son impartialité. Idem pour cet élu – entrepreneur – promoteur qui s’oppose à un parc naturel alors qu’il tire profit du statu quo. Idem de cet élu-ingénieur, qui s’adjuge des mandats à la table du Conseil ou de cet autre entrepreneur qui préside une commission de son champ d’activité professionnelle, ou encore de cet élu agent d’assurance, qui réaménage le portefeuille de sa commune, avec au passage une belle commission. Des centaines, voire des milliers, de pratiques de ce type sévissent dans notre canton et ailleurs.

Certes, les conflits d’intérêts dans un système de milice ne peuvent être totalement bannis. Mais, ces situations nuisent à la crédibilité des autorités. La population n’est pas dupe et l’exprime souvent. Combien de fois n’entend-on pas cette affirmation : les politiciens, « tous des pourris » qui agissent d’abord pour leur portemonnaie ! On ne peut généraliser, mais les pratiques choquantes sont trop nombreuses pour laisser indifférent le citoyen et les responsables politiques que nous sommes. Elles portent le discrédit sur nos institutions et sont susceptibles de mettre en péril la démocratie.

Un débat s’impose. Je vais le porter au niveau fédéral, notamment dans le cadre d’une législation fédérale sur la corruption, qui devrait se soucier de ces milliers de cas qui polluent le bon fonctionnement démocratique en raison du manque d’indépendance de certain-e-s élu-e-s ou d’une dose d’hypocrisie devenue abusive.  Les sociétés démocratiques puisent leur légitimité dans le sentiment de justice qu’elles dégagent et non seulement dans les rapports de forces politiques qui les caractérisent. En ce sens, l’assouvissement d’intérêts personnels, directs ou indirects, découlant des décisions des élu-e-s ne sont pas à sous-estimer, mais à prendre au sérieux. Aux responsables de partis d’y accorder toute l’attention nécessaire, plus particulièrement cette année. »

Stéphane Rossini, Conseiller national, janvier 2012 (1)

J’admire cette sincérité et cette candeur de la part d’un homme politique : c’est rare, surtout après plus de 20 ans d’engagement.

Ce texte illustre bien l’idéal de l’homme de gauche, la quête de la transparence, de la justice, le souci du bien commun, bref, autant de valeurs que je ne partage pas, Dieu merci.

Docteur K.

(1)  http://www.stephanerossini.ch/ReflexionsPositions/Communales_conflits.htm

(à suivre…)

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