SOUS L’ESCROC DES PROMOTEURS  On peut penser naïvement que dans la célèbre station du Haut Plateau, les agents immobiliers fassent tout pour attirer les riches acheteurs. Mais certains sont tellement voyous, que même ça, ils savent pas faire !

Notre estimable journal (Vigousse) a parlé à plusieurs reprises du promoteur Michel Juillerat, ébéniste de son état, affairiste immobilier de circonstances et pourvoyeur d’hommes de main pour aller «péter la gueule» à certains de ses concurrents. (Vigousse, 24. 06. 11).

Sans doute grâce à notre ramdam, l’affaire semble avancer quelque peu auprès de la célèbre Justice valaisanne. Mais les époux Colagioia, victimes de ces menaces, n’ont toujours pas obtenu que le sieur Juillerat soit entendu par la police et le procureur !

Sachez qu’ici en Valais, il y a une justice pour les riches comme moi et une justice pour les autres !

Il faut rappeler que ce brave entrepreneur nous avait lancé dans un bistrot de la station : «Sachez qu’ici en Valais, il y a une justice pour les riches comme moi et une justice pour les autres !»

Il y a fort à parier que ce bel axiome va une nouvelle fois se révéler exact dans une nouvelle affaire où Juju et quelques comparses, notaires et notables, mériteraient pourtant les foudres de la Justice et les noires aisances d’un cachot.

Arnaque à tous les étages

Un couple de retraités français s’installe en Suisse en 2002 au bénéfice d’un permis de séjour. Leur fortune leur permet d’acheter en 2007, un très bel appartement dans une résidence de luxe à Crans. Le vendeur est Michel Juillerat en personne qui s’engage même à réaliser des travaux d’ébénisterie pour près de 30 mille francs.

Mais il y a arnaque à tous les étages. Tenez bon la rampe ! D’abord des malfaçons et des retards dus à l’incurie du promoteur ont retardé la prise de possession de l’appartement en juin 2011 au lieu de fin 2008. Soit plus de deux ans ! Mais ce n’est là que broutille.

Comme il en est coutumier, Michel Juillerat passe aux menaces physiques et verbales

Alors que l’appartement était payé à plus de 95% et que le reste était garanti sur un compte bloqué, voilà que Michel Juillerat se met en tête de refaire un acte de vente au nom de la «Société Michel Juillerat Immobilier». Notre retraité étudie ce curieux et brusque transfert et s’aperçoit que cette société est plus que douteuse sur le plan financier et bien évidemment refuse d’entrer dans la combine.

Comme il en est coutumier, Michel Juillerat passe aux menaces physiques et verbales à tel point que l’épouse de l’acheteur refuse désormais de mettre les pieds en Suisse.

Craindre le pire

Et nos retraités ont en effet de quoi craindre le pire. Avec l’aide d’un célèbre notaire de Sierre, Juju «oublie» de transmettre au Registre foncier le nom du couple français. Et quand ceux-ci veulent revendre leur bien, ils s’aperçoivent que le proprio déclaré est Michel Juillerat ! Lequel fait changer les serrures de l’appartement et réclame même 5 000 francs de loyer par mois aux véritables propriétaires ! Si c’est pas un comble, ça y ressemble pas mal !

Le Français, qui n’est pas tombé de la dernière pluie et dispose d’un permis de séjour en Suisse, dépose des plaintes pénales et privées devant toutes les instances du Valais. Sans le moindre résultat évidemment.

Si vous ne passez par nous pour la revente de votre bien, nous ne vous  rendons pas les titres de propriété que vous avez laissés dans nos coffres ! 

Car il s’agit en fait d’une gigantesque escroquerie dans laquelle sont mêlées toutes les autorités politiques, économiques, financières et judiciaires du canton.

Juillerat et ses «confrères» vendent très cher des chalets à des étrangers qui n’ont pas de permis de séjour. Pour détourner les règlements, ces vendeurs véreux, après avoir palpé le pognon, restent nominalement les propriétaires des résidences. Et quand les «non propriétaires» veulent revendre leur bien, le chantage commence : «Si vous ne passez par nous pour la revente de votre bien, nous ne vous  rendons pas les titres de propriété que vous avez laissés dans nos coffres ! » menacent les Juillerat, Rielle, Barras et autres requins de l’immobilier local.

Les malheureux touristes étrangers de la station n’osent pas protester et permettent ainsi aux requins de toucher de confortables commissions lors de la vente. Malheureusement pour eux, un couple de septuagénaire français ne s’est pas laissé faire et a averti Vigousse. Et pour Michel Juillerat et ses copains, on peut commencer à se demander s’il n’y a pas le feu à la maison !

Patrick Nordmann

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