GRASSES LEGUMES    Pour celles et ceux qui souffrent du Syndrome des Jambes Sans Repos (SJSR), la médecine traditionnelle se montre plutôt paumée. Une des pistes pour atténuer ces souffrances repose sur une alimentation plus saine. Seulement, que se passe-t-il quand les géants de l’agroalimentaire récupèrent le phénomène? Le bio devient de la merde… rentable! Coup de gueule d’Elisabeth Barbey qui en appelle au boycott.

J’assiste avec effroi au sein du groupe de soutien des personnes souffrant comme moi, du SJSR (SYNDROME DES JAMBES SANS REPOS), au combat quotidien, combat désespéré d’individus pris au piège de la pieuvre pilotée par les géants de l’agroalimentaire et par leurs frères pharmas…

Je dois faire le rude constat suivant: nous ne devons plus rien attendre du corps médical.

Nos commentaires, nos échanges de procédés, nos appels à l’aide, nos expériences et notre désespoir partagés, nos tentatives de sevrage, nos recettes… toute cette énergie consacrée à un seul but, accéder à ce qui est devenu un graal, le repos!
Le nez dans la merde, happés par la vie, le travail, la famille,les factures, les courses, la cuisine, la vaisselle, la lessive, nous nous agitons, fourmis dans la fourmilière…
Je dois faire le rude constat suivant: nous ne devons plus rien attendre du corps médical.
D’autre part, nous devons plus que jamais nous méfier des alternatives parallèles!

Qui ne s’est pas fait avoir en achetant vitamines, granules et autres substituts censés renforcer notre santé?

Les « géants » ont tout compris avant nous, ils ont su se « diversifier » et tentent de repêcher ceux qui ont tourné le dos aux thérapies chimiques.
Le formidable essor des produits dits complémentaires soutenu par un marketing agressif ne peut que nourrir notre méfiance.
Qui ne s’est pas fait avoir en achetant vitamines, granules et autres substituts censés renforcer notre santé?
Soyons réalistes, et prenons conscience de l’aspect financier du problème.
L’énorme budget consacré au marketing permet de financer des observateurs, épiant le moindre changement de comportement des consommateurs que nous sommes, dans le seul but de s’adapter en permanence pour mieux nous ramener dans le droit chemin…
Le « phénomène » gluten est un indicateur de la situation absurde voire dramatique dans laquelle nous sommes enfermés aujourd’hui. Il suit de près le « phénomène » bio.

Il suffit de regarder ces produits de près, d’en lire la provenance, la composition… et le résultat est tout simplement effrayant!

La multiplication des étalages de produits bios et sans gluten dans les supermarchés montre clairement la volonté de récupérer les consommateurs dissidents.
Il suffit de regarder ces produits de près, d’en lire la provenance, la composition… et le résultat est tout simplement effrayant!
Prenons les pâtes sans gluten. De quoi sont elles faites? Maïs , soja, riz, (transgéniques?), huile de palme et toutes sortes d’humectants, épaississants, sirop de glucose, etc…. Sans commentaire…
Les galettes de céréales bios, elles sont faites de riz chinois (pesticides?) graines de sésame chinoises (pesticides, fongicides?).
Les bouillons végétariens bios en poudre contiennent : extraits d’ail (Chine) , exhausteur de goût (glutamate), huile de palme etc.
Pas nécessaire de trouver d’autres exemples, il suffit de se promener avec une loupe dans les rayons bios de nos temples de la consommation…

Quel est l’animal que les géants industriels caressent dans le sens du poil et sans lequel ils n’existeraient pas?

Résultat des courses, ceux qui croient se faire du bien en acceptant de payer plus cher, ceux qui se ruinent en compléments alimentaires et autres vitamines machintruc , non seulement se font enc…. mais encore, ne se portent pas forcément mieux que ceux qui « achètent des prix ».
Résultat des courses n°2, tout ce « petit monde » usé, découragé, fatigué aura tôt ou tard recours à une aide médicale afin de pourvoir continuer à gagner de l’argent pour vivre et consommer…
Voilà, la boucle est bouclée!
Pas mal, non?
Mais ce n’est pas fini.
N’oublions pas la chose la plus importante.
Le moteur de notre géniale économie, le carburant essentiel à la croissance économique, c’est quoi????
Quel est l’animal que les géants industriels caressent dans le sens du poil et sans lequel ils n’existeraient pas?
LE CONSOMMATEUR, pardi!
Donc, en toute logique, qui tient le couteau par le manche?
LE CONSOMMATEUR…
CQFD.
Le consommateur, les consommateurs que nous sommes, disposons d’une arme redoutable, gratuite et non violente, le boycott.
Le boycott assorti du soutien aux agriculteurs locaux en consommant leurs produits…
Ce mouvement est déjà en route aux quatre coins du monde, ne le laissons pas s’épuiser!
Chacune de nos modestes actions, à notre échelle, associée aux autres modestes actions, est utile.
Ne nous laissons pas décourager par les oiseaux de mauvaise augure, nous avons le choix!

Elisabeth Barbey

P.S.: Le remarquable film de Coline Serreau, « SOLUTIONS LOCALES POUR UN DESORDRE GLOBAL » nous montre humblement la voie vers un comportement responsable et réalisable!

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